L’État veut supprimer les établissements des parcs
Qui tire les ficelles ?
Une commission d’enquête sénatoriale, largement dominée par des sénateurs LR, a publié le 3 juillet 2025 un rapport officiel proposant la suppression pure et simple des 11 établissements publics qui gèrent les parcs nationaux, pour envisager de les intégrer pleinement à l’Office Français de la Biodiversité (OFB) Le Monde.frVar-Matin.
Ce rapport audacieux préconise une centralisation accrue des décisions, en conférant une autorité renforcée aux préfets et à l’OFB, tout en réduisant considérablement le rôle des structures locales déjà existantes.
Pourquoi ils veulent faire ça ?
L’argument officiel ? Faire des économies substantielles, environ 40 millions d’euros, en supprimant ou fusionnant pas moins de 30 % des opérateurs publics, conformément au projet ambitieux de loi de finances 2026. La logique sous-jacente : simplifier et rationaliser à tout-va, quitte à démanteler même ce qui fonctionne très bien dans l’état actuel.


Et après… Qu’est-ce qui change vraiment ?
Centralisation et perte d’autonomie
Les parcs perdraient leur statut propre et seraient dirigés depuis des centres comme Paris ou Montpellier, ce qui risquerait de centraliser davantage les prises de décisions et de dénaturer leur gestion locale.
Les conseils d’administration deviendraient des entités purement consultatives, sans contrôle budgétaire, limitant ainsi leur rôle essentiel dans la gouvernance et la gestion financière des parcs.
Les décisions seraient prises par les préfets, donc bien loin des réalités du terrain et des besoins spécifiques propres à chaque parc, ce qui pourrait nuire à leur adaptation aux enjeux locaux.
Effets sur le terrain
Moins de personnel local, moins de surveillance de la faune et des milieux naturels, moins de lien avec les élus et habitants des territoires, ce qui entraînerait une dégradation progressive de la gestion et de la préservation de ces espaces essentiels.
Les conseils scientifiques deviendraient de simples groupes de discussion sans réelle capacité d’influence, perdant ainsi leur rôle central dans la prise de décisions éclairées et pertinentes.
Recul de la protection et fragilisation des territoires
Les syndicats (ex. CGT) ainsi que les syndicats d’écologie mettent en garde contre une désorganisation massive, une baisse significative des moyens, et une détérioration alarmante de la protection de la biodiversité. Ils expriment leurs inquiétudes face à l’ampleur des conséquences prévues.
Un collectif composé de juristes et de scientifiques va jusqu’à déclarer que cette réforme, par ses implications, contredit directement les engagements environnementaux pris par la France sur la scène internationale.
Soutenez la protection des parcs nationaux
Face à ce projet qui menace gravement nos parcs, notre environnement précieux et la biodiversité si fragile, il existe une pétition citoyenne que nous soutenons pleinement et avec conviction.
Chaque signature est essentielle et compte vraiment pour envoyer un signal fort au gouvernement ainsi qu'au Sénat. Cela montre que les Français tiennent sincèrement à leurs parcs, à la biodiversité et à leur nature inestimable.
N’hésitez pas à aller la signer sans attendre et à la partager largement autour de vous, afin qu'elle soient entendus.